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Les tatouages en prison

Les tatouages en prison

Les tatouages en prison

Les tatouages en prison

Le tatouage en milieu carcéral :

Le monde des tatouages carcéraux est un univers de débrouille et d’ingéniosité, riche en symboles, en codes et en histoires. Souvent réalisés dans des conditions extrêmement précaires et avec des outils rudimentaires, ces tatouages racontent les parcours de vie souvent tumultueux des détenus, leurs affiliations, leurs convictions et leurs rêves d’évasion, découvrons ensemble cet univers et ses codes.

Les tatouages en milieu carceral
Les tatouages en milieu carceral

Loin des regards et des réglementations,

l’art du tatouage s’épanouit dans un univers carcéral marqué par la débrouille et la symbolique.

Dans l’enceinte des prisons, où les règles et les restrictions sont omniprésentes, le tatouage prend une dimension unique et pas toujours très cleen. Malgré les interdictions, cette pratique s’est profondément ancrée dans la culture carcérale, donnant naissance à des œuvres empreintes de créativité, de résistance et d’une symbolique souvent riche et complexe.

La pratique du tatouage en taule

Loin des salons de tatouage traditionnels, les détenus tatoueurs font preuve d’une ingéniosité remarquable pour réaliser leurs créations. Ils fabriquent eux-mêmes leurs outils à partir de matériaux de fortune.

Chaque tatouage réalisé en prison raconte une histoire, porte un message et exprime une identité. Il peut s’agir d’un hommage à un proche, d’une revendication d’appartenance à un groupe, d’une affirmation de soi face à l’autorité ou d’une simple expression artistique.

La pratique du tatouage en prison est souvent entourée de mythes, de légendes et de rituels. Les techniques utilisées, parfois rudimentaires et douloureuses, témoignent de la débrouille et de la résilience des détenus face aux conditions de vie carcérales.

Tatouages prisonnier
Tatouages prisonnier


Loin d’être une simple modification corporelle, le tatouage en prison devient un symbole de résistance, d’affirmation de soi et de créativité dans un univers souvent contraignant.
Il représente une part importante de la culture carcérale et offre aux détenus un moyen de s’exprimer, de se connecter à leur identité et de laisser une trace de leur passage derrière les barreaux.

Cette pratique, bien que souvent cachée et controversée, soulève des questions importantes sur les notions de liberté d’expression, d’art et d’identité dans un contexte carcéral. Elle invite à une réflexion sur les limites du pouvoir et les moyens de résistance face aux restrictions imposées par les institutions.

Tatouage en prison, le matos

Tatouage en prison, le matériel
Tatouage en prison, le matériel

Les aiguilles : C’est plutôt rudimentaire !

L’aiguille est l’élément central du processus de tatouage. Fabriquée à partir d’objets du quotidien, elle doit être suffisamment pointue pour percer la peau et injecter l’encre. Voici quelques exemples de matériaux utilisés pour fabriquer des aiguilles de tatouage en prison :

  • Os : Des fragments d’os aiguisés, souvent prélevés sur des poulets ou d’autres animaux morts trouvés dans les poubelles de la prison. La fabrication d’aiguilles en os nécessite une certaine expertise pour obtenir une pointe fine et résistante.
  • Bois : Des bouts de bois durs, comme des crayons, des manches de brosse à dents ou des morceaux de bois ou de bambou provenant de meubles cassés, sont taillés et affûtés avec précision à l’aide de lames de rasoir ou de fragments de verre.
  • Métal : Des morceaux de métal provenant de canettes de boisson, de fils électriques récupérés dans les vieux appareils électroniques, ou de clous tordus, sont limés et aiguisés pour créer des aiguilles pointues.
  • Plastique : Des bouts de plastique dur, comme des morceaux de peignes cassés ou de cartes en plastique, sont chauffés et façonnés en aiguilles fines à l’aide d’une flamme.

Encre : un pigment improvisé

L’encre est un autre élément crucial du tatouage. En l’absence de produits professionnels, les tatoueurs prisonniers font preuve d’imagination pour trouver des pigments :

  • Suie : La suie provenant de bougies ou de charbons brûlés est mélangée à de l’eau ou de la vaseline pour créer une encre noire. La suie est souvent utilisée pour les tatouages tribaux et les motifs noirs simples.
  • Dentifrice : Le dentifrice, souvent mélangé à de la suie ou du sang, peut donner une encre bleue ou noire. Le dentifrice est apprécié pour sa texture crémeuse qui facilite l’application et la tenue de l’encre.
  • Sang : Le sang, prélevé du tatoueur ou d’un volontaire consentant, est utilisé pour des tatouages rouges. Le sang frais donne une couleur rouge vif qui s’estompe avec le temps.
  • Jus de fruits : Le jus de fruits, comme celui de betterave, de mûre ou de cerise, peut donner des couleurs vives temporaires. Le jus de fruits est souvent utilisé pour des tatouages décoratifs ou pour marquer des événements spéciaux.

Machines à tatouer : du bricolage digne de Macgyver

Pour automatiser le processus et obtenir des tatouages plus précis, certains détenus fabriquent des machines à tatouer rudimentaires :

  • Moteurs de rasoirs : Des moteurs de rasoirs électriques sont fixés à un stylo ou à un autre support pour créer une machine à tatouer vibrante. Les moteurs de rasoir sont relativement faciles à obtenir et permettent une application plus rapide et plus uniforme de l’encre.
  • Lecteurs CD : Les moteurs des lecteurs CD portables peuvent également être utilisés pour propulser les aiguilles. Les lecteurs CD offrent une source d’alimentation plus puissante que les moteurs de rasoir et permettent de réaliser des tatouages plus complexes.
  • Petits moteurs électriques : Des petits moteurs électriques récupérés sur divers appareils électroménagers ou des jouets cassés peuvent servir à alimenter des machines à tatouer plus sophistiquées. Les petits moteurs électriques permettent une plus grande précision et un contrôle accru de la profondeur de l’aiguille.

Systèmes d’injection alternatifs : l’ingéniosité et la débrouille

En l’absence de tubes et d’aiguilles de tatouage conventionnels, les tatoueurs prisonniers peuvent utiliser des systèmes d’injection alternatifs :

  • Stylos : Des stylos à bille ou des stylos à encre gel peuvent être utilisés pour injecter l’encre sous la peau en perçant la pointe en plastique avec une aiguille improvisée.
  • Seringues : Des seringues récupérées dans les poubelles de l’infirmerie ou volées au personnel médical peuvent servir à injecter l’encre avec plus de précision.
  • Fils et aiguilles à coudre : Des fils et aiguilles à coudre stérilisés peuvent être utilisés pour tatouer en utilisant la technique du « hand poking », qui consiste à piquer la peau manuellement pour injecter l’encre.

Symboles et significations : Un langage codé

Les tatouages de prisonniers ne sont pas de simples dessins décoratifs. Ils portent des messages codés, souvent compris uniquement par les initiés. Des points, des lignes, des motifs spécifiques : chaque symbole a sa signification. Ils peuvent représenter :

  • L’appartenance à un gang : Des symboles ou des noms, comme des têtes de mort, des animaux ou des numéros, indiquent souvent l’affiliation à un groupe criminel.
  • Le nombre d’années passées en prison : Des points ou des traits peuvent symboliser le nombre d’années purgées ou le temps restant avant la libération.
  • Les crimes commis : Certains motifs, comme des armes ou des scènes de violence, peuvent faire référence aux infractions commises par le détenu.
  • Les idéologies politiques ou religieuses : Des croix, des étoiles de David, des symboles anarchistes ou communistes peuvent refléter les convictions du prisonnier.
  • Les liens familiaux : Des portraits, des noms ou des dates de naissance peuvent être tatoués pour rendre hommage à la famille et aux proches.
  • Les rêves de liberté : Des oiseaux, des bateaux ou des paysages évoquent souvent l’espoir d’une vie meilleure en dehors des murs de la prison.

L’hygiène pas toujours au rendez

Dans les conditions de vie carcérales, l’hygiène est souvent précaire, ce qui expose les tatoueurs et les tatoués à de nombreux risques sanitaires. Les infections, la transmission de maladies et les allergies sont des dangers fréquents liés aux pratiques de tatouage clandestines.

Comment fabriquer une machine à tatouer ?

Petite anecedote sur Sailor Jerry : Le tatoueur clandestin

Dans les années 1970, un détenu nommé « Sailor Jerry » se fait connaître dans les prisons californiennes pour son talent de tatoueur. Utilisant des aiguilles fabriquées à partir d’os de poulet et de l’encre à base de suie et de dentifrice, il réalise des tatouages complexes et colorés qui lui valent une réputation légendaire dans le milieu carcéral. Ses motifs, inspirés des pin-up, des animaux sauvages et des bateaux, deviennent des symboles de la culture carcérale.

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