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Interview avec Whang-Od
Interview avec Whang-Od
Interview avec Whang-Od, la dernière mambabatok
Pourriez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours ?
Je suis Whang-Od, la dernière mambabatok des Philippines, et j’ai 107 ans. Je vis dans le village de Buscalan, au cœur des montagnes Cordillera. J’ai commencé à tatouer quand j’étais jeune, inspirée par la tradition de ma culture Kalinga. À l’origine, les tatouages étaient donnés aux guerriers qui remportaient des batailles, mais aujourd’hui, beaucoup de visiteurs viennent ici pour recevoir mes tatouages traditionnels.
Que signifie être la dernière mambabatok pour vous ?
Être la dernière mambabatok est un honneur, mais cela vient aussi avec une grande responsabilité. Je suis la gardienne d’une tradition qui remonte à des milliers d’années. Je suis fière de transmettre cet art à ma petite-nièce, qui apprend à tatouer de la même manière que je l’ai fait. C’est essentiel pour moi de préserver notre culture et d’assurer la continuité de cet héritage.
Comment se déroule le processus de tatouage traditionnel ?
Le tatouage traditionnel est un processus manuel. J’utilise une aiguille faite de pointe de fruit de pomelo et de la suie pour créer l’encre. Le processus consiste à taper l’aiguille dans la peau avec un petit marteau. C’est un art qui demande de la précision et de la patience. Chaque motif a une signification particulière, et je m’assure que chaque client comprend l’importance de ce qu’il reçoit.
Comment les visiteurs réagissent-ils à l’idée de se faire tatouer par vous ?
Les visiteurs viennent souvent avec beaucoup d’excitation et d’anticipation. Certains sont nerveux, car ils n’ont jamais eu de tatouage auparavant. Je leur parle de l’histoire de notre culture et de ce que signifie un tatouage dans notre tradition. Cela les aide à se sentir plus connectés à l’expérience. Beaucoup repartent non seulement avec un tatouage, mais aussi avec une nouvelle appréciation pour notre culture.
Quels défis avez-vous rencontrés en tant qu’artiste ?
Les défis sont nombreux. La première est la préservation de notre art face à la modernité. De plus en plus de jeunes sont attirés par les tatouages modernes, et il est difficile d’attirer des gens vers notre méthode traditionnelle. Il y a aussi des défis physiques, car à mon âge, il est plus difficile de tatouer comme avant. Cependant, la passion pour cet art me pousse à continuer.
Que ressentez-vous en voyant des gens venir de si loin ?
C’est très émouvant. Je me sens honorée que tant de gens viennent à Buscalan pour recevoir un tatouage de ma part. Cela montre que notre culture et notre art ont toujours une valeur et une signification, même dans le monde moderne. Je suis reconnaissante de pouvoir partager cela avec eux.
Quels conseils donneriez-vous à ceux qui veulent se faire tatouer traditionnellement ?
Je leur dirais de bien réfléchir à la signification de ce qu’ils veulent. Un tatouage n’est pas seulement une décoration, c’est un symbole de quelque chose de plus profond. Je leur conseille également d’apprécier le processus et de comprendre l’importance de notre tradition. C’est une expérience unique qu’ils porteront avec eux pour toujours.
Comment voyez-vous l’avenir de la tradition mambabatok ?
Je suis confiante que la tradition continuera tant que ma petite-nièce et d’autres jeunes apprendront cet art. Je fais de mon mieux pour lui transmettre tout ce que je sais. Avec le temps, j’espère que plus de gens apprécieront notre culture et viendront apprendre et se faire tatouer de manière traditionnelle. C’est un cadeau que nous devons préserver.
Pourriez-vous partager une anecdote mémorable de votre carrière ?
Un des moments les plus mémorables a été lorsque j’ai tatoué un groupe de jeunes femmes qui avaient parcouru des milliers de kilomètres pour venir ici. Elles étaient si heureuses et reconnaissantes. Chaque sourire et chaque histoire partagée rendent mon travail si précieux. C’est dans ces moments que je réalise l’impact que notre culture a sur les autres.
Qu’est-ce qui vous inspire à continuer votre travail ?
Ma passion pour l’art et mon désir de préserver notre culture m’inspirent chaque jour. Je pense à tous ceux qui m’ont précédée et à ceux qui suivront. C’est un héritage que je suis fière de porter. Tant que j’ai la force de tatouer, je continuerai à le faire, car c’est ce que je suis née pour faire.
Avez-vous un message final pour ceux qui vous lisent ?
Je voudrais dire que chaque tatouage raconte une histoire. Lorsque vous choisissez de recevoir un tatouage traditionnel, vous ne faites pas que marquer votre peau, vous devenez une partie de notre histoire. Respectez l’art, la culture et les traditions qui l’accompagnent. Merci de venir à Buscalan et d’apprendre sur notre héritage.
Tu peux continuer sur l’article -> Filip Leu ici
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